Selfridges, créé en 1909 sur Oxford Street à Londres par l’entrepreneur américain Harry Gordon Selfridge offre une expérience shopping unique. Il a toujours proposé un niveau de services inégalé. A l’ouverture, on pouvait y faire recoudre un bouton de veste, nettoyer ses gants, renfiler ses perles, repolir ses verres de lunettes. Aujourd’hui, quand on a besoin d’une robe du soir ou d’une nouvelle garde-robe pour tous les jours, on peut se faire aider par des conseillers multilingues et formés à cet effet. Nous sommes alors accueillis dans un lieu exclusivement consacré au Personal Shopping qui vient tout juste d’être entièrement refait par l’agence d’architecture et de design londonienne Waldo Works.
Selfridges Personal Shopping ressemble plus à un appartement qu’à de simples cabines d’essayage. Sur 500 m2, ce nouveau concept composé de 7 cabines, de 2 suites VIP et d’un salon permet au client de se retrouver dans un lieu à la fois confortable et exclusif, un peu comme dans un club privé. « Selfridges nous a demandé de complètement remodeler l’espace dédié au Personal shopping pour créer un lieu à la fois accueillant et fonctionnel. On nous a laissé une grande liberté, ce qui nous a permis de faire à peu près tout ce qu’on voulait, un luxe rare dans un projet commercial » explique Tom Bartlett, le fondateur de Waldo Works.
Pour les cabines d’essayage, l’agence s’est inspirée des icônes du 20ème siècle comme Grace Jones, Jeanne-Marie Lanvin ou encore Tamara Lempicka. Certaines cabines sont dédiées aux hommes et s’inspirent de personnages de fictions présents dans «La mort aux trousses» ou «American Psycho».
Toutes les cabines donnent sur un salon central où l’on peut patienter entre amis ou en famille. Il est composé d’un bar et d’une bibliothèque remplie de livres sur l’art, la culture et le design. C’est le lieu idéal pour passer un peu de temps ou dépenser de l’argent. Les clients peuvent patienter sur le canapé en velours en sirotant un cocktail ou en écoutant les conseils du tailleur. Ici, les designers se sont inspirés du salon tout blanc de la légendaire Syrie Maugham (la femme du dramaturge Somerset Maugham) qui était très avant-gardiste pour son époque. Avec ces suites, Selfridges renoue avec le commerce traditionnel en recréant un environnement luxueux dans lequel acheter en toute tranquillité.
Par Valérie TAZI
Photos : Ruy Teixeira