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Bouchra Boudoua, une céramiste d’art toujours en quête de nouveaux horizons

By août 2, 2021No Comments

De la Dubaï Design Week au Dior Common Ground Marrakech en passant par ses nombreuses collaborations avec Côté Bougie, Caravane et La Mamounia, Bouchra Boudoua séduit toujours autant pour son esthétisme contemporain, l’authenticité de ses lignes et la pureté de ses couleurs. Depuis son studio de Marrakech, elle tend à travers la création de céramiques à la fois fonctionnelles et décoratives de préserver les savoir-faire ancestraux tout en réinterprétant la poterie traditionnelle pour créer des pièces à la fois teintées d’histoire et résolument modernes.

Par : Mélanie Wilms – Photos : DR

 

 

Pourquoi avoir choisi la poterie?
J’ai découvert la poterie lorsque j’étais en stage chez un designer à Marrakech il y a 6 ans. J’étais chargée de faire le suivi de prototypes en terre avec un artisan potier et j’ai été immédiatement séduite par la malléabilité et la simplicité du matériau. Ayant toujours été fascinée par les motifs, la décoration sur poterie m’est venue presque naturellement. Au-delà du confort que j’ai trouvé en peignant sur la poterie, j’ai aussi été attirée par le mode de vie lié à cet art. Le rapprochement à la terre, à la nature, et à un mode de vie plus simple ont fait naître en moi une réelle passion pour cette pratique.

Quelles sont vos sources d’inspiration?
La nature, le sud Marocain, mes racines Amazigh.

Pouvez-vous me dire quelques mots sur votre démarche créative?
Je travaille en étroite collaboration avec des artisans potiers marocains pour créer des céramiques à la fois décoratives et utilitaires. Toutes les pièces sont faites à la main suivant les techniques ancestrales de création de poterie. Les motifs et les symboles prennent une place importante dans mon travail et racontent l’histoire de mes racines et de mes inspirations. Ce sont des informations graphiques que j’extrais d’anciens sols en carreaux de ciment, d’une broderie, ou d’un détail architectural que je traduis sur la poterie rendant ainsi hommage à notre patrimoine culturel marocain.

Qu’est-ce qui vous a poussé à explorer ce médium?
J’ai commencé à peindre à l’âge de 8 ans mais j’ai toujours été un peu timide lorsqu’il s’agissait de montrer ce que je faisais. Pendant la période de confinement je n’avais plus accès à mon atelier de poterie à Marrakech et j’éprouvais un besoin irrépressible de travailler avec mes mains. C’est alors que j’ai commencé à peindre sur papier et sur toile. L’approche est très différente de la peinture sur poterie puisque le support est plat mais j’y ai trouvé un moyen d’expression à la fois agréable et surprenant. Au lieu de peindre sur des pots, je peignais sur papier pour raconter des histoires autour de la poterie: une rencontre avec un artisan, la création d’une poterie, ou encore un voyage dans un village du sud du Maroc.

Quels sont vos projets?
Actuellement, je travaille notament sur une collection spéciale pour le Conran Shop de Londres, pour La Mamounia ainsi que sur des céramiques grand format pour un hôtel marocain. Plus largement, je souhaite continuer mon activité afin d’explorer l’artisanat marocain et participer à la préservation des métiers menacés de disparition.