Dans le cadre bucolique de la Palmeraie de Marrakech, cette maison contemporaine s’érige autant comme une demeure champêtre où il fait bon vivre que comme un écrin précieux invitant à la contemplation.
Texte : Mélanie WILMS • Photos : Alessio MEI
En poussant les portes de cette bâtisse aux jolies tonalités ocre, nous découvrons l’univers ultra inspirant de Rocco Orlacchio, collectionneur invétéré et propriétaire de la Voice Gallery. Ingénieur de formation et fils d’architecte, il développe très tôt son goût pour l’art, le savoir-faire artisanal et les pièces symboliquement fortes. Inconditionnel du minimalisme, il a opté pour des espaces de vie sobres et immaculés où les œuvres d’art contemporain, les souvenirs de voyages authentiques et les objets design viennent consteller les murs au gré des ses envies.
Côté ameublement, chaises, fauteuils ou encore lampes chinés dénotent une nouvelle fois d’un attrait marqué par l’esthétique minimale et le design contemporain. Imprégné également de localité, les lieux mettent en valeur le savoir-faire artisanal et les matériaux locaux à travers plusieurs pièces de mobilier dessiné par Rocco Orlacchio pour la marque Wood mood. Créateur passionné, il a souhaité mettre à l’honneur le noyer de l’Atlas dont certains panneaux ont nécessité une recherche minutieuse. Chaleureuse et sophistiquée, cette précieuse essence est subtilement contrastée par la sobriété des modèles. Elle est particulièrement remarquable sur la terrasse où trône une imposante tablée de plus de 3 mètres de long. Un salon d’extérieur met également en valeur le bois brut qui s’associe à merveille avec des textiles naturels. Appréciant également l’esthétique et la symbolique des tapis anciens, Rocco Orlacchio a émaillé sa demeure des tons vifs ou surannés de modèles venant des quatre coins du Royaume.
Parmi les œuvres d’art, Rocco Orlacchio a un coup de cœur pour l’autoportrait de Joseph Beuys, intitulé «La Rivoluzione Siamo Noi». Il s’agit d’une importante figure de l’art contemporain reconnu notamment pour son souhait de démocratiser l’art en créant des séries et non pas des pièces uniques.
À l’étage, le bureau est propice à la réflexion et à l’écriture avec son agréable vue sur la nature environnante.