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A la une, Tendances

Un Africain à la Serpentine Gallery

By juin 1, 2017No Comments

Diébédo Francis Kéré est le premier africain à concevoir le pavillon d’été de la Galerie Serpentine à Londres. A partir du 23 juin, son arbre à palabres implanté en plein Hyde Park succèdera au «mur décomprimé» de Bjarke Ingels du cabinet BIG.


L’architecte Burkinabé naturalisé Allemand a puisé dans les traditions de son pays pour imaginer sa version de l’arbre à palabres, lieu de «rencontre» et de «vie». « Je souhaitais que ma contribution (…) améliore non seulement le rapport à la nature des visiteurs, mais donne également aux gens de nouvelles manières d’interagir », a déclaré Diébédo Francis Kéré.
Une construction circulaire aux murs en bois bleu outremer avec une structure centrale en acier sera chapeautée par une toiture également en bois. Dans ce pavillon imitant une canopée, l’air circulera librement, mais l’édifice «offrira néanmoins un abri contre la pluie londonienne et la chaleur de l’été».
Ce pavillon s’inspire fortement de l’école primaire que Diébédo Francis Kéré a conçue dans son village natal de Gando en 2001 et qui a été couronnée par deux prix prestigieux : l’Aga Khan Award for Architecture en 2004 et le Global Award for Sustainable Architecture en 2009. L’école est dotée d’une surtoiture qui assure la bonne ventilation naturelle des salles de classe. A Londres, l’architecte a également tenu compte des contraintes climatiques en dessinant une toiture en forme d’entonnoir qui recevra les eaux de pluie qui se déverseront au centre de l’édifice et qui seront récupérées pour l’arrosage du parc.
Ce charpentier devenu architecte, diplômé de l’Université technique de Berlin, a fondé son agence dans la capitale allemande. Il réinvente avec talent les techniques traditionnelles et promeut l’architecture écologique. Il est l’auteur du Musée de la Croix et du Croissant Rouge à Genève et travaille actuellement sur le futur Parlement de Ouagadougou.
Du 23 juin au 8 octobre