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Tendances

Le film 55’’ Quand l’artisanat et l’architecture de fès célèbrent l’histoire

By février 13, 2024No Comments

«55» d’Abdelhaï Laraki nous invite à un voyage esthétique au cœur de l’artisanat marocain et de l’architecture emblématique de la médina de Fès. Ce film, qui marque l’histoire du cinéma marocain, est une fenêtre ouverte sur le passé, rendant un hommage vibrant à l’histoire du Maroc lors du 80ème anniversaire du Manifeste de l’indépendance.

Dans 55’’, la caméra d’Ayoub Lamrani capte plus que des moments de vie; elle saisit l’essence d’une époque révolue. Les décors naturels de la médina de Fès servent de toile de fond à une narration puissante, reflétant les derniers mois du protectorat français. Chaque plan est un tableau vivant, témoignant de l’habileté des artisans locaux et de la splendeur de l’architecture islamique. Les détails ornementaux des murs et plafonds, les zelliges et les boiseries sculptées ne sont pas de simples éléments de décor, mais des personnages muets de cette fresque historique. Ils accompagnent le jeune Kamal, interprété avec justesse par Ayman Driwi, dans son initiation à la résistance et à l’amour.

Histoire, art et émotion
Le choix artistique d’Abdelhaï Laraki, de mettre en scène des acteurs parmi les créations d’artisans et d’architectes locaux, n’est pas anodin. Il souligne la pérennité et la richesse d’un héritage culturel marocain qui se transmet et se renouvelle à travers les âges. Nadia Dahr Seddiki, en charge des costumes, contribue à cette immersion par des créations qui sont le fruit d’une recherche minutieuse et d’une attention aux détails, soulignant la singularité de chaque personnage. 55’’ n’est pas seulement un récit cinématographique; c’est une fenêtre ouverte sur la vie marocaine de l’époque, une leçon d’histoire vécue à travers les sens et les émotions, une œuvre qui célèbre la résilience d’un peuple et la beauté intemporelle de son art.