
À Guangzhou, le design se donne à voir autrement. Dans la lenteur d’un parcours, au détour d’une texture ou d’un silence, quelque chose s’est déplacé. L’édition 2025 du CIFF ne cherchait pas à séduire. Elle invitait à regarder plus loin.
Le CIFF 2025 à Guangzhou a proposé une édition tout en nuances, marquée par une volonté discrète de faire bouger les lignes. Rien de spectaculaire, mais une attention portée aux détails, aux silences, aux gestes. Les objets n’étaient plus exposés mais suggérés, dans des espaces où la lumière, les matières et les rythmes de circulation créaient une nouvelle forme de dialogue. LINKING, laboratoire parallèle, rassemblait designers, chercheurs et étudiants autour de scénarios spéculatifs, loin de la logique produit. Le design se disait autrement : dans la finesse d’un raccord, la subtilité d’une texture, la précision d’un geste artisanal. Guangzhou, en toile de fond, prolongeait ce regard avec ses verticales douces, sa lumière suspendue. Entre Chine et Maroc, des correspondances se dessinaient : dans la manière de laisser l’espace parler, de préférer la profondeur à l’effet. Un design à écouter autant qu’à voir.