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Lieux Gourmands

Anantara Jabal Akhdar, le nouveau joyau d’Oman

By août 1, 2017No Comments

Oubliez Dubaï, ses tours vertigineuses et ses malls aseptisés. Direction le Sultanat d’Oman, trait d’union entre l’Inde et l’Afrique, ses montagnes, ses dunes rouges et blondes, ses palmeraies, son ouverture sur l’Océan indien et son nouveau 5 étoiles, Anantara Jabal Akhdar. L’architecte franco-marocain Lotfi Sidi Rahal vient de recevoir le prix international d’architecture Versailles, oscar des plus beaux hôtels, pour ce resort, le plus haut du Moyen-Orient.

 

 

Culminant à plus de 2000 mètres d’altitude et sculpté dans la roche du Jabal Akhdar, la montagne verte qui doit son nom aux multiples falaj (canaux) accrochés à ses falaises, l’hôtel Anantara Jabal Akhdar offre une vue panoramique sur un paysage minéral à couper le souffle formé de pics rocheux. Erigé sur un site de six hectares à flanc de falaise, le resort d’une superficie bâtie de 24 000 m2 compte 115 chambres et villas de une à deux chambres (avec piscine privée à débordement) avec vue sur la falaise ou les jardins, six restaurants et lounges (où l’Asie, le Moyen-Orient et l’Europe se rencontrent dans un festival de saveurs), un spa, une bibliothèque, une salle de banquet et des espaces de loisirs.

Immersion dans la culture du Jabal Akhdar
Pour l’Atelier Pod, le défi consistait à construire un hôtel de luxe dans un cadre naturel préservé, sans le dénaturer. Pour cela l’équipe d’architectes s’est immergée dans la région pour en comprendre les spécificités culturelles. En partant à la rencontre des montagnards de  Birkat al Mawz, Lotfi Sidi Rahal a pu réinterpréter les détails architecturaux et paysagers de la région, des forts environnants et des villages abandonnés accrochés au bord de la vallée.  L’architecte s’est ainsi inspiré des anciennes forteresses et des villages de briques de boue. Il a perçu comment les formes, les volumes, les jeux d’ombre et de lumière, les matériaux et les détails décoratifs de l’architecture et des intérieurs traditionnels d’Oman peuvent se compléter harmonieusement, allier fonction et esthétique, tout en reflétant le climat et la culture locale. Chargé du projet global (architecture, architecture d’intérieur, design), l’Atelier Pod a adapté les éléments vernaculaires observés pendant la période d’immersion, ainsi que des éléments iconiques de l’architecture omanaise réinterprétés de manière contemporaine. Lotfi Sidi Rahal a utilisé le langage de l’architecture des forts de la région de Nizwa, classés au Patrimoine mondial de l’Unesco. «Nous avons conçu l’entrée en ayant à l’esprit l’idée d’une forteresse. L’extérieur, avec ses grandes portes en bois, inspire la force et la majesté. On est presque impressionné par la rigueur de ce premier abord. Mais une fois entré, une rupture se produit grâce à l’évidente délicatesse des intérieurs et une certaine volupté qui se dégage des matériaux et motifs convoqués dans le projet» explique le designer. Dans le lobby, une fontaine en granit noir rappelant la pierre sombre du site est placée sous un dôme géodésique en bois de plus de dix mètres de diamètre. De la fontaine part un canal qui ondule jusqu’à la piscine «infinity» sise au bord de la falaise. Au milieu de la cour centrale rythmée par des arcades omanaises trône un braséro. Le patio regroupe des boutiques, un café, la bibliothèque ainsi que les chemins menant au restaurant et aux salles de banquet. Le restaurant gastronomique et le bar ont été installés dans un Burj (ancien donjon omanais) qui se distingue par sa courbure conique et la rampe qui l’encercle. Le rez-de-chaussée et l’étage son illuminés par une myriade de luminaires suspendus au-dessus d’un bassin central. Sur le toit de la tour qui s’inspire des hautes plates-formes de tir de la forteresse de Nakhal et de la cour supérieure du château de Jabreen, on peut admirer le ciel étoilé d’Oman. Le point le plus spectaculaire du resort est sans doute sa terrasse qui semble flotter en apesanteur au-dessus du vide, pour une parenthèse entre ciel et terre.

Des intérieurs en adéquation avec le patrimoine local
Les intérieurs aussi incarnent la culture locale : couleurs chaudes, lanternes, poteries artisanales, fossiles marins emblématiques de la région,…L’équipe de l’Atelier Pod a dessiné plus de 80 pièces de mobilier  en utilisant les motifs architecturaux ornant les cadres de portes, les plafonds anciens et les coffres traditionnels. «Malgré une culture et un art de vivre parmi les plus riches de la région, en matière de mobilier il a fallu quasiment tout inventer. Nous nous sommes inspirés de détails ornementaux de l’architecture locale pour dessiner un mobilier adapté à l’idée que l’on peut se faire de l’hôtellerie de luxe omanaise. On nous a dit par la suite que ces intérieurs paraissaient parfaitement authentiques et en adéquation avec l’histoire du pays. C’est un des plus beaux compliments que l’on nous ai fait, puisqu’inventer l’identité pour ce mobilier était clairement un challenge important du projet» commente Lotfi Sidi Rahal.
Quant au spa, il met en valeur les canaux inspirés des Falaj qui distillent un doux bruit de fond. Un mystérieux cube de pierre brute protège un hammam sensuel tout en marbre. Mention spéciale pour le traitement à base de rose, signature du spa.
Les sportifs pourront s’adonner au tennis ou au tir à l’arc, les épicuriens pourront suivre un cours de cuisine locale ou Thaï au sein de la Spice Spoons Cooking School, les artistes s’essaieront à la peinture.
L’hôtel connecté à la nature est aussi le point de départ pour découvrir un pays somptueux dont les paysages et la civilisation ont gardé un vrai cachet d’authenticité.
http://jabal-akhdar.anantara.com

 

Bio Express
Diplômé de l’Ecole Spéciale d’Architecture de Paris, l’architecte franco-marocain a créé l’Atelier Pod en 1999. Son agence composée d’architectes, d’architectes d’intérieur et de designers est installée à Casablanca et à Dubai.
Reconnu pour ses projets avant-gardiste et toujours en adéquation avec leur environnement qui abolissent les frontières entre les différentes disciplines du design et sa profonde compréhension de l’univers des marques, Lotfi Sidi Rahal fait aujourd’hui partie du petit club des architectes qui conçoivent des hôtels de luxe aux quatre coins du monde. Il a travaillé pour de nombreux groupes, d’Accor au Four Seasons en passant par Hilton ou Fairmont. Le 5 étoiles d’Oman est sa quatrième collaboration avec la chaine hôtelière de luxe Anantara. Lotfi Sidi Rahal a été nominé aux «Premio Borromini Awards», l’équivalent des oscars de l’architecture à Rome, parmi les 40 meilleurs architectes de moins de 40 ans. Il a reçu également plusieurs prix :  celui de la créativité à la «Feidad» de Taiwan en 2015, et la même année deux récompenses aux «A design Awards» à Milan en architecture et architecture intérieure
Nous l’avions interviewé pour la création de la Villa Gapi à Casablanca pour laquelle il a remporté à l’Unesco le prix spécial du meilleur restaurant en Afrique. Au Maroc il a aussi conçu les chambres du Radisson Blu à Marrakech. Actuellement, il travaille sur la création de concepts pour Paramount Hotels, une nouvelle chaine hôtelière internationale initiée par les studios Hollywoodiens du même nom, un resort de luxe aux Iles Maldives, une collaboration avec Four Seasons, ainsi que quelques demeures de prestige.