Que représente pour vous le mot Résonances ?
C’est un état d’échange actif avec l’environnement. Je me considère comme un médium : je capte ce qui m’entoure, le transforme et le traduis en images. La peinture devient ma langue, et c’est dans ce processus que naît la résonance entre moi, le monde et la toile.
Comment le va-et-vient entre Fès et l’Allemagne influence-t-il votre travail ?
Cette mobilité crée une distance productive : je ne suis jamais totalement ancré ni totalement extérieur. Elle affine mon regard, aiguise ma sensibilité aux contrastes et aux nuances, et nourrit ma peinture de nouvelles impulsions et perspectives, au-delà de la simple représentation.
Que révèlent vos foules, et quelle place accordez-vous au spectateur ?
La foule exprime la condition humaine, entre appartenance et solitude. Les gestes, postures ou vêtements révèlent structures sociales et identités culturelles. Mes tableaux créent des espaces visuels où le spectateur devient partie prenante, l’œuvre s’étend dans la galerie et ouvre un lieu de résonance et de dialogue.
@nabil_elmakhloufi
