Cette maison s’installe dans un volume contenu, presque pédagogique dans sa rigueur. Othmane Bengebara y observe comment une géométrie simple peut générer des atmosphères multiples. Les axes s’articulent autour d’un centre silencieux, conçu pour laisser circuler l’air, la clarté et le regard. L’ensemble fonctionne par glissements, par correspondances fines entre orientation, température et texture.
Photos : Iman Zaoin
Le projet refuse le spectaculaire pour concentrer la recherche sur la perception. L’espace s’éclaire selon la logique du climat, une lumière rasante au matin, un éclat filtré à midi et une densité mate au crépuscule. Les surfaces, volontairement mates, absorbent le rayonnement et diffusent une chaleur équilibrée. Le rapport au corps se joue dans la matière : sol continu, seuils à hauteur étudiée, parois légèrement granuleuses.
Les matériaux dessinent une palette resserrée : chaux, béton teinté, bois blond ; travaillée dans un registre tactile et fonctionnel. Le mobilier s’inscrit dans la continuité du plan avec des assises creusées dans la masse, des rangements intégrés et des luminaires discrets. La maison fonctionne comme un organisme clos mais perméable, où la technique s’efface derrière la précision.
Le travail d’Othmane Bengebara traduit une attention rare à la temporalité du lieu.
La clarté du jour structure le plan, l’usage quotidien affine les proportions. L’architecture devient outil de mesure. Dans cette approche méthodique, la beauté naît du rapport entre le geste et la gravité du réel.
@othmanebengebara.studio
