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Tendances

Maryem Beddi
Arabesques en mutation

By juin 20, 2025No Comments

Lauréate 2024 du concours national du meilleur plâtrier dans la catégorie féminine, Maryem Beddi incarne une nouvelle génération d’artisanes marocaines qui allient savoir-faire ancestral et audace contemporaine. À 25 ans, formée à l’Académie des Arts Traditionnels de Casablanca, elle réinvente la sculpture sur plâtre en intégrant des technologies innovantes, tout en rendant hommage à l’héritage de l’art islamique. Rencontre avec une créatrice qui façonne le futur en sculptant le passé.

@beddi.maryam

 

Les nouvelles technologies, comme la modélisation 3D, ouvrent des horizons pour l’artisanat du plâtre, mais rien ne remplace la main de l’artisan.

 

Comment avez-vous découvert votre passion pour le travail du plâtre ?
Ma passion est née au fil de mes études et de mes explorations artistiques. En observant l’architecture traditionnelle marocaine, notamment les décors sculptés des monuments historiques, j’ai été fascinée par la richesse de ce savoir-faire. J’ai alors voulu l’explorer en y apportant une touche contemporaine.

Quelles sont vos principales sources d’inspiration pour vos créations ?
Mon inspiration repose sur les trois éléments clés de l’art islamique : la géométrie, le floral et la calligraphie arabe. J’essaie de fusionner ces éléments pour créer des œuvres fonctionnelles et modernes, comme des luminaires, des appliques murales ou encore des miroirs.

Pouvez-vous décrire les étapes clés de votre processus de fabrication ?
Le processus commence par un croquis et la conception du motif, souvent basé sur des tracés géométriques précis ou des motifs floraux dessinés à main levée. Ensuite, je réalise un gabarit qui m’aide à reproduire le design. Je prépare ensuite le panneau de plâtre, que je sculpte à la main une fois sec.
Après la sculpture, la pièce peut être associée à d’autres matériaux comme le bois ou le zellige, offrant ainsi un rendu plus contemporain.

Quelles techniques traditionnelles utilisez-vous et comment les modernisez-vous ?
J’utilise principalement la sculpture à la main, une technique ancestrale transmise depuis des siècles. Pour la moderniser, j’explore des technologies innovantes, notamment l’impression UV, que j’ai appliquée pour la première fois sur du plâtre. En combinant ces deux approches, je crée des œuvres qui allient tradition et modernité.