
Sous les fresques vibrantes de Ségolène Derudder, le salon principal s’ouvre sur le parc et magnifie le travail de scénographie intérieure imaginé pour l’hôtel.
Dans ce manoir normand devenu hôtel de charme, la créatrice Camille Omerin a imaginé une demeure d’art.
Pour accompagner cette vision, le designer marocain Soufiane Doukkali signe un travail précis sur le plan masse, les volumes et les circulations, en dialogue avec les fresques et les atmosphères du lieu.
Photos : Louis Tholance

La réception, habillée d’une fresque de Ségolène Derudder, accueille les visiteurs dans une atmosphère graphique et poétique.
La rénovation de Verneuil La Douce s’est construite autour d’un dialogue constant entre Camille Omerin, initiatrice du projet, et Soufiane Doukkali, architecte marocain et fondateur du Studio SD. Son intervention, moins visible mais déterminante, a façonné la structure du lieu, tandis que Camille Omerin en dessinait l’âme décorative et artistique.
Un rôle structurel, discret mais essentiel
Le Studio SD a repensé l’hôtel dans sa globalité : plan masse, agencements, volumes, logiques de parcours, proportions et liens entre les espaces. L’objectif : créer une progression fluide, laisser entrer la lumière, instaurer une cohérence silencieuse qui rend chaque espace évident, sans effet appuyé.

La salle du restaurant gastronomique, ornée de fresques artistiques, offre un décor feutré où l’on savoure le petit-déjeuner comme le dîner
Une demeure d’art pensée comme une parenthèse
Camille Omerin a imaginé une atmosphère poétique où l’art guide la lecture des lieux. Fresques de Ségolène Derudder, interventions de Ben Arpéa, touches décoratives sur mesure… Chaque pièce devient une scène, un décor habité, une respiration nouvelle. Le Studio SD a intégré ces éléments dans le plan architectural, veillant à ce que chaque intervention trouve sa juste place.

Une architecture au service du geste artistique
Dans les salons, les fresques deviennent des séquences visuelles, redessinées pour dialoguer avec la lumière et les hauteurs. Dans les chambres, les volumes s’affinent pour accueillir une écriture intérieure plus intime, où les lignes nettes et contemporaines côtoient les références historiques du bâtiment.
L’intervention du Studio SD s’inscrit dans une lecture fluide du lieu, sans effet de signature. Soufiane Doukkali a travaillé l’hôtel dans sa globalité : redistribuer la lumière, clarifier les volumes, donner une cohérence nouvelle aux perspectives.

Une suite baignée de lumière, rythmée par des fresques délicates qui prolongent la poésie des espaces.
Dans les circulations, la hauteur et les ouvertures ont été recalibrées pour laisser entrer la lumière et restituer la simplicité du dessin initial. Les chambres, quant à elles, s’inscrivent dans une volumétrie apaisée : chaque détail trouve sa juste place, dans une continuité pensée entre histoire du bâtiment et création contemporaine. Cette intervention mesurée permet à l’hôtel d’assumer pleinement son nouveau statut de demeure d’art, où l’imaginaire circule librement et où le geste contemporain rejoint la douceur du lieu sans la dominer.
@verneuilladoucehotel
@studiosd_architecture

Dans la salle de bains, une vasque sculpturale et un miroir organique dialoguent avec l’esprit doux du lieu.




