Ilyass Nazih, photographe engagé dans une quête rigoureuse, explore l’essence architecturale des riads de Marrakech. Par l’intermédiaire de son travail, il dévoile une réflexion profonde sur l’art de la composition visuelle et la préservation du patrimoine culturel.
« Les riads ne sont pas de simples bâtiments, mais des récits vivants où les détails architecturaux traduisent une part de notre histoire. »
Au travers de ses explorations photographiques, Ilyass Nazih s’attache à révéler les structures des riads dans toute leur authenticité. Les volumes, les lignes et la lumière deviennent les vecteurs d’un récit visuel où l’architecture dialogue avec la mémoire historique. Chacune de ses œuvres, en réinvestissant ces espaces d’une lecture contemporaine, interroge leur portée esthétique et leur résonance émotionnelle.
Comment documenter la beauté intemporelle des riads à Marrakech a-t-il façonné votre vision de l’architecture et du design ?
Capturer la beauté des riads a renforcé mon lien avec l’essence de Marrakech. Ces lieux ne sont pas seulement des œuvres architecturales : ils reflètent notre histoire, notre art et notre âme. À travers mon objectif, j’ai appris comment le design peut raconter des histoires et susciter des émotions, tout comme la photographie. Ce processus a également éveillé un rêve personnel : créer un jour un espace qui m’appartienne, peut-être un riad. Pour moi, le design consiste à créer des émotions—que ce soit le calme apaisant d’un patio ou la chaleur de la lumière naturelle filtrant à travers les motifs de zellige. Tout comme une photographie peut toucher profondément, un espace peut laisser une impression durable dès qu’on y entre.
Le parcours d’Ilyass Nazih ne se limite pas à la sphère marocaine. Ses voyages hors des frontières offrent une confrontation enrichissante entre les traditions locales et d’autres expressions architecturales. Sur les réseaux sociaux, son travail, épuré et méthodique, engage une réflexion sur le rôle du visuel dans la transmission des valeurs patrimoniales auprès d’un public élargi, sensibilisé à la richesse du legs marocain.
Les voyages semblent jouer un rôle clé dans votre travail aujourd’hui. Comment conciliez-vous la mise en valeur du patrimoine marocain avec l’exploration mondiale ?
Voyager me permet d’explorer de nouvelles perspectives, mais le Maroc reste mon socle. Son histoire riche, ses paysages variés et sa culture vibrante m’inspirent continuellement. Des motifs complexes des zelliges à la beauté naturelle du Sahara, le patrimoine marocain regorge d’histoires à raconter. En explorant le monde, je cherche à montrer comment ces traditions et designs s’intègrent harmonieusement à d’autres cultures, rappelant ainsi la place unique du Maroc dans le monde.
Votre audience sur les réseaux sociaux ne cesse de grandir. Quel rôle voyez-vous pour des plateformes comme Instagram dans la célébration de l’architecture et de la culture marocaines ?
Instagram est devenu une scène incroyable pour partager la beauté de Marrakech et du Maroc avec le monde. Ce n’est pas seulement une question de visuels attrayants, mais d’amener les gens à ressentir l’essence de ces lieux. À travers mes publications, je m’efforce de capturer les éléments bruts et authentiques de la vie marocaine, qu’il s’agisse de ses designs complexes ou de l’énergie vibrante de ses rues. Les réseaux sociaux me permettent de dévoiler des facettes méconnues de Marrakech, suscitant curiosité et admiration pour sa culture. C’est une façon d’inspirer les autres à explorer en profondeur et à se connecter aux histoires derrière les images.
« Capturer la lumière et les motifs des zelliges, c’est immortaliser une harmonie entre le geste artisanal et l’âme des lieux. »
