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CIFF: 3 coups de cœur à Guangzhou
Déco Actuelle en Chine

By avril 23, 2025No Comments

Trois souffles pour réinventer l’espace de travail

À l’édition 2025 du CIFF Guangzhou, le mobilier de bureau n’était plus là pour organiser le quotidien. Il le bousculait, doucement. Fini les séparations rigides, les typologies figées. Ce que l’on a vu, ressenti, effleuré, relevait davantage d’une mise en mouvement que d’une réponse fonctionnelle. Trois objets en particulier ont retenu notre attention. Trois gestes, presque anecdotiques, qui redessinent la façon dont on habite le travail.

1. OLOLOO Studio

Une lampe gonflable – Ololoo Studio

Elle ne surplombait rien. Juste posée là, flottante presque, comme si la lumière elle-même hésitait. Sa matière douce, presque textile, diffusait un halo sans point focal. Pas de cou, pas de pied, pas d’axe rigide. Une présence plus qu’un objet. Elle ne disait pas “travaille ici”, elle murmurait “sois là”. Modulable, déplaçable, presque vivante, elle éclairait sans imposer. Une lampe ? Peut-être. Ou simplement un souffle lumineux qui redonne au bureau une forme plus douce, plus floue. L’innovation ici n’est pas dans la technologie, mais dans l’absence de commande. On éclaire, sans dominer.

2. Minyu Xu Studio

Une assise sculpturale – Minyu Xu Studio

Difficile à nommer, encore plus à classer. Est-ce un hommage à l’artisanat ? Un manifeste pop ? Une chaise, oui, mais qui parle autant au corps qu’au regard. L’assise semble gonflée d’ironie, le dossier en tension, les volumes presque caricaturaux — comme s’ils mimaient le confort tout en le déjouant. Le travail du cannage, précis, presque obsessionnel, contraste avec la géométrie joyeusement décalée. On ne sait pas vraiment si l’on doit s’y asseoir, la contempler, ou sourire. Et c’est peut-être là sa force : exister à la frontière, entre fonction et fiction.

3.Welldesign

Une assise sans nom – Welldesign

Elle n’avait ni dossier, ni accoudoir. Aucune promesse de confort standardisé. Juste une présence basse, enveloppante, presque animale. On s’y installe autrement : les pieds au sol, le dos libre, le regard horizontal. L’objet interroge la verticalité du pouvoir, la logique de la performance. Il propose autre chose. Un temps d’arrêt. Une position de repli. Ou peut-être d’ouverture.

Un effacement progressif des repères. Ces trois objets explorent des gestes plus simples, plus flous, mais plus humains. Une table qui respire, un mobilier qui pense, une assise qui désapprend. À Guangzhou, le bureau n’est qu’une humeur. À composer, déplacer, ressentir.