
Le tapis accueille les convives, la céramique rythme la table, le métal cisèle l’offrande, la lumière structure la scène. L’artisanat marocain agit comme dispositif culturel, il organise la fête et définit ses codes. Ce dossier observe des créateurs et studios qui prolongent ces usages en proposant des formes contemporaines.
STUDIO LID
Studio LID transforme le tapis en matrice visuelle. La densité des motifs berbères fixe l’espace et impose une géométrie immédiate. La figure en rouge introduit un contraste radical, presque théâtral, qui attire l’œil et rappelle la force du rituel. Le plateau d’argent met en lumière l’acte de servir, geste social codifié au Maroc et porteur d’une valeur d’hospitalité. L’image articule ainsi matière, corps et symbole pour révéler l’artisanat comme langage collectif.
@studiolidmarrakech

Beni Rugs
Le tapis berbère constitue depuis toujours le socle des rassemblements. Chez Beni Rugs, il devient surface d’ancrage, garant de stabilité et de convivialité. Dans les usages festifs, il définit la scène invisible de l’accueil, réaffirmant que l’artisanat marocain fonde avant tout des rapports collectifs.
@beni_rugs

ARTISAN PROJECT
Le tissage marocain a toujours accompagné les moments de passage : tapis déroulés pour l’accueil, étoffes portées comme capes cérémonielles, matières posées comme frontières symboliques. Artisan Project réactive cette fonction du textile comme enveloppe rituelle. L’artisanat devient ici signe de statut et de continuité culturelle, rappelant que la fête se construit autant par ce que l’on expose que par ce que l’on partage.
@artisanproject


LRNCE
La céramique festive au Maroc accompagne le repas comme langage codifié. Lrnce en réinvente l’usage par une esthétique libre, qui rappelle les signes amazighs et les motifs populaires. Un relais visuel entre tradition de la table et contemporanéité graphique.
@lrnce

IRTHY
Les objets tressés accompagnent depuis longtemps les récoltes, les mariages et les offrandes. Irthy inscrit cette continuité dans des pièces qui relient fibre brute et culture du partage. Dans un cadre festif, ces contenants rappellent l’importance du geste de donner, valeur cardinale de la société marocaine.
@irthymorocco


Beyt&Co
L’abondance au Maroc s’exprime par la monumentalité de la table. Beyt&Co reprend cette logique et la traduit en objets architecturés qui organisent la profusion. L’artisanat y devient stratégie de mise en scène, un outil qui ordonne la perception et transforme l’abondance en spectacle.
@beytandco

Mama Tifa
Dans les coutumes marocaines, la vaisselle rythme les séquences du repas : offrir, partager, transmettre. Mama Tifa transforme cette logique en palettes chromatiques où chaque pièce est une mesure de convivialité. La fête se matérialise dans la succession de bols et d’assiettes, organisant l’abondance et la mémoire collective.
@mamatifa_

WISAAZ STORE
WisaaZ Store développe une esthétique de la lumière comme une évidence. Le luminaire y devient acteur d’un théâtre domestique et festif, sculptant l’espace, modulant les circulations et instaurant une hiérarchie des regards. Dans un mariage ou une réception, ces pièces s’inscrivent dans la dramaturgie de la fête : elles rythment les conversations, signalent les moments de partage.
@wisaazstore

ANA.K
La lumière accompagne les rassemblements marocains, des bougies de mariage aux lanternes de moussems. Ana.K en propose une traduction contemporaine, où l’éclairage est un élément de scénographie. L’artisanat lumineux agit alors comme opérateur culturel, donnant à la célébration un cadre sensible et mémorable.
@ana.k_marrakech

ArtHub Atelier
Arthub Atelier inscrit son travail dans une lecture architectonique de l’artisanat marocain. Arcs, portes et zelliges composent un vocabulaire spatial qui fonctionne comme seuil et comme symbole. Dans un événement festif, ces éléments ordonnent le passage, matérialisent l’entrée dans un temps rituel et affirment la place de l’architecture artisanale dans la scénographie de la célébration. Le décor cesse d’être simple parure pour devenir structure d’accueil, mémoire collective et mise en espace du sacré.
@arthubatelier


Zoubida official
Le tissu de salon, porteur de respectabilité, prend chez Zoubida la forme d’un damier de poufs. Cette composition ludique déplace un matériau solennel vers une grammaire festive. L’artisanat montre ainsi sa capacité à engendrer de nouveaux usages et à réécrire les codes du majlis marocain.
@zoubida.official

Nomad Inspiration
L’iconographie populaire cactus, voitures, tarbouches traverse l’imaginaire festif marocain. Nomad Inspiration transpose ces symboles dans des objets domestiques accessibles, actualisant la mémoire partagée dans un esprit de convivialité. L’artisanat prend alors la forme d’un signe collectif, lisible par tous.
@nomadinspiration_store

Flo & Jouls
Le textile vert, associé à la baraka, se trouve travaillé par la broderie, geste féminin transmis de génération en génération. Flo & Jouls en font un objet hybride, à la fois ancré dans les traditions du salon et ouvert à une lecture contemporaine. Dans la fête, cette combinaison souligne la valeur symbolique de la couleur et la puissance narrative du fil.
@floandjouls




