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A la une, Tendances

Noor, un projet de dimension mondiale

By août 31, 2017No Comments

Le 6 février dernier à 16h, la centrale thermosolaire de Ouarzazate produisait son premier kilowatt. Un moment historique qui marque les débuts de ce qui sera, à terme, la plus grande centrale thermodynamique au monde. Mise en lumière d’un projet phare du Maroc en matière de développement durable.

 

La station Noor I est dotée de 500.000 miroirs cylindriques répartis sur 480 hectares qui génèrent quelque 160 MW (ce qui équivaut à la fourniture d’électricité pour un million de Marocains). Malgré ses dimensions imposantes, elle n’est que la première phase d’un méga-projet qui place le Maroc à l’avant-garde de la production d’énergie solaire mondiale.

Bientôt Noor II, Noor III et Noor IV
Et déjà Noor II est en construction et devrait entrer en service en 2017-2018. Prévue pour délivrer environ 200 MW de puissance, elle repose sur une technologie semblable, mais moins consommatrice d’eau. Enfin, Noor III, devrait être achevée en 2020, pour une puissance d’environ 150 MW. En tout, le projet Noor déploiera ses miroirs sur 2.500 hectares pour produire 500 MW. Et Noor IV, une «petite» centrale photovoltaïque de 80 MW, viendra soulager les trois autres en cas de pic, soit 580 MW en tout, la puissance d’un réacteur nucléaire moderne… le danger en moins !

Un engagement environnemental fort
Noor I permettra d’éviter le rejet de 240 000 tonnes de CO2 par an, selon la Banque africaine de développement, soit 6 millions de tonnes équivalent  CO2 évitées en 25 ans, et avec Noor II et Noor III, ce chiffre passera à 19 millions de tonnes, ce qui permettra au Maroc de respecter les promesses faites à Paris lors de la COP 21, à savoir réduire de 32 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. On rappellera que, très investi dans les énergies renouvelables, le Royaume s’est fixé comme objectif de porter la part des énergies propres à 52% de son mix électrique d’ici 2030.

 

Comment ça marche ?
Noor I est une centrale «thermodynamique» utilisant les rayons du soleil pour chauffer un fluide, lequel transmet ensuite la chaleur à l’eau pour faire tourner des turbines à vapeur et produire de l’électricité. Son demi-million de panneaux solaires concentre les rayons du soleil en son «foyer» : une tour contenant le fluide thermique (des sels fondus), qui a la capacité d’emmagasiner la chaleur par inertie thermique bien plus longtemps que l’eau. Ce réservoir de chaleur permet à la centrale de fonctionner environ 3 heures après l’extinction du jour.