
Cassina traverse soixante années d’édition et transforme son héritage en outil critique. Les créations de Le Corbusier, Perriand et Jeanneret sont rééditées dans des matières nobles et des couleurs franches.
Rouge profond, vert saturé et bleu vibrant s’inscrivent dans les velours mohair et les cuirs selliers. Cette intensité chromatique déplace la perception et confère aux icônes modernistes une puissance plastique nouvelle. La modernité se redécouvre non comme archive mais comme langage encore actif.

Un théâtre pour l’héritage
Au Teatro Lirico de Milan, Formafantasma conçoit une installation immersive qui fragmente et réassemble les pièces. Archives et rééditions s’entrelacent dans une scénographie poétique. L’exposition interroge l’idée de machine à habiter et révèle combien la radicalité moderniste continue d’éclairer le présent. Le mobilier cesse d’être un objet du passé pour devenir élément critique d’une dramaturgie contemporaine.

Modernité en tension
Cassina démontre que l’icône n’existe qu’en mouvement. La réédition ne répète pas simplement mais elle réactive. Elle met en évidence la tension entre fidélité aux lignes fondatrices et invention de nouvelles lectures. Cette dynamique installe l’icône dans une temporalité ouverte, où la modernité n’est pas une époque révolue mais une pensée vivante. Cassina affirme encore une fois une transmission active et comme outil d’interprétation du présent.
Chez Fenêtre sur Cour
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